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Interview PHOTO

POUR CHEYCO LEIDMANN «SEX IS BLUE» Un événement dans l'univers de l'édition,le nouveau livre de Cheyco Leidmann.
Il présente ses travaux récents et inédits. L'auteur du célèbre «Foxy Lady» poursuit son œuvre unique, plus flashy et provocante que jamais! Ce maître de la couleur continue d'influencer des générations de photographes.Interview avec un grand artiste qui n'a qu'une œuvre, qu'un style : le « Toxytt Visualism »
Que représente ce septième livre pour vous?
Certainement pas un continuum. C'est un journal,mon journal de maintenant.«SEX is BLUE» sort dans plusieurs pays chez TeNeues.Où vivez-vous,Cheyco,
à Paris,aux USA ?
Dans les endroits pleins d'énergie. A Paris,entre autres. Les lieux magnétiques, qu'ils soient positifs ou négatifs. Ceux auxquels j'essaie d'appartenir, pour leur polarisation.
Comment avez-vous composé «SEX is BLUE»?
Je ne compose pas un livre,je ne conçois même pas l'idée d'un livre. Je capte,reflète et raconte visuellement ce que je vois pour garder tous les jours mon esprit et mon corps vivants. De temps en temps,je présente une partie de ce travail si long á créer; ça peut être un livre,ou autre chose.«SEX is BLUE», ce sont des images inédites.
Vous avez marque l'histoire de la photographie par votre style, reconnaissable entre tous. Ici,on le retrouve mais cette fois-ci, pornographie et violence sont de la partie. Pourquoi?Comme ça, de but en blanc, il n'y a pas de pourquoi.Je ne montre pas de sexe de bas étage.Rien ne permet de conclure que les images relèvent de la pornographie. Et ce n'était pas mon intention. Ne pensez pas pornographie, ça ne mène nulle part.
Peu de texte, aucune légende,aucune date dans ce livre...
Il s'agit de visuels intemporels, pas de textes. Aucune légende ne survit à une explication. Il faut lire les images,dénicher tous les détails,tous les symboles,tous les codes.De toute manière,les mots ne sont pas mon langage!
Vous n'avez jamais utilisé de trucage dans vos images.Le numérique a-t-il changé les choses?La visualité,ce n'est pas technique.Je ne m'intéresse pas à l'aspect esthétique de l'image numérique.Mais faire de nouvelles expériences est un processus qu'on ne peut pas arrêter. « Je capte,reflète et raconte visuellement ce que je vois pour garder tous les jours mon esprit et mon corps vivants»Le monde de «SEX is BLUE» est dur,sans concession, les hommes et les femmes sont souvent sans tête,les rues sont vides...Où est passé le plaisir ?Les rues que j'arpente ne débordent pas de plaisir. La diversité est brutale,très réelle,au-delà de la décadence.
On ne connaît pas Cheyco Leidmann sans Ypsitylla von Nazareth. Est-ce qu'on peut en savoir plus sur ce team et sur cette grande histoire d'amour?Vous avez tapé dans le mille.On ne peut pas dire mieux!
Vous nous aviez révélé un jour que votre jardin secret, c'était le noir et blanc.Ça perdure?Oui,quand j'éteins la lumière !
Continuez-vous à faire des films?
«SEX is BLUE» est un film.Un film d'arrêts sur image,qui défend ma conception du visuel avant et après.
Vous nous dit : « Le métier de la photo n'est pas un art. »Le pensez-vous toujours ?Plus que jamais.Le terme « art » est devenu déplaisant, inflationniste.Un autocollant,une étiquette de prix,un outil de manipulation. Plus on considère son propre travail comme de l'art,moins ça en est.Une véritable intention de l'image,voila ce qu'est l'art.
Êtes-vous toujours autant perfectionniste?Je suis perfectionniste dans l'imperfection.
Quel matériel utilisez-vous?
Peu importe le comment,ce qui compte,c'est l'impact et l'expression émotionnels d'une image.
Quels sont vos projets?Continuer à m'inventer,encore et toujours.Poursuivre «Toxytt Visualism» (deux mots pour définir le style Cheyco Leidmann) et pour ça j'ai un nouveau project en cours dont je ne veux pas parler avant que ce soit du concret.
Quel est votre livre préféré?
Un de mes livres favoris est «Fear and Loathing in Las Vegas» («Las Vegas Parano»)de Hunter S.Thompson. Interview réalisée par Agnes Grégoire